- Poppie Mary Johnson -

« She's in the Class A Team, stuck in her daydream. »

18 ans ♔ Célibataire ♔ Aisée ♔ Etudiante/Caissière F&L ♔ Hétérosexuelle ♔ Américaine ♔ les van de camp

Il était une fois ...

« Mary ! »

Voilà la première chose que Poppie entendit ce matin-là. Elle aurait préféré être réveillée par le doux bruit de la circulation urbaine, des travaux du bas de l'avenue, ou tout simplement par la délicieuse odeur de pollution qui serait rentrée par la fenêtre de sa chambre. Mais au lieu de cela, Poppie fut réveillée par le cri de son père. Pourtant, il était tôt et aussi loin qu'elle se souvienne elle n'avait fait aucune bêtise depuis pas mal d'année, du moins qui aurait pu arriver aux oreilles de ses parents.
Parce que comme toute adolescente Poppie a ses petits secrets, rien de bien méchant, mais elle en a. Et vous seriez de terrible menteur si vous disiez le contraire. Tout le monde a ses secrets, plus ou moins embarrassant, terrible. Certains nous tiennent en vie, d'autres nous donne envie de mourir. Mais dans l'ensemble tout le monde survie, apprend à vivre avec eux.
Poppie sortit de son doux sommeil, ouvrit les yeux et ne vit rien d'autre que sa chambre, complètement vide. Il lui fallut un moment avant de se souvenir que la veille son père et sa mère avait entreprit de vider la maison de tous les meubles qu'elle contenait. Poppie n'avait posé aucune question, elle s'en fichait royalement que ses parents veuillent refaire la déco de la maison, c'était une habitude New-Yorkaise, mais de la réveiller à cette heure-là n'était pas concevable. Mais Poppie ne dit rien, elle se contenta de se lever et de se traînait jusque dans la cuisine en silence. C'était comme cela depuis quelque temps, Poppie ne se souvenait pas quand cela avait commencé, elle savait simplement qu'elle en avait marre d'utiliser de la salive pour dire des choses qui se retournent toujours contre vous. Alors, elle ne parlait plus, seulement pour dire des choses extrêmement important, ce qui restait assez rare. Et puis, de toute manière, Poppie ne s'intéressait rarement aux gens, elle ne les écoutait pas souvent parler. On en apprend beaucoup plus sur une personne en l'observant vivre, bouger, qu'en l'écoutant parler. La parole est un mensonge, vos yeux ne mentent pas, eux. La psychologue de son lycée avait mainte fois essayer de comprendre ce qu'il se passait dans la tête de Poppie, mais rien à faire. Personne ne comprenait pourquoi, alors qu'elle avait souvent essayé de leur expliquer. Mais les gens ne vous écoutent pas si vous ne les écoutait pas.
Poppie se traînait, donc, dans la cuisine, essayant de comprendre ce qu'il se passait.

« Va faire ta valise Mary au lieu de traîner comme une âme en peine ! »

Poppie haussa un sourcil, souffla avant de repartir dans sa chambre. Elle rangea le peu de choses qu'il restait dans sa chambre dans une valise comme lui avait ordonné son père. La jeune fille ne comprenait pas du tout ce qu'il se passait chez elle, mais elle s'en moquait. Elle monta dans la voiture familliale et passa le trajet à admirer les nuages. Elle adorait ça, elle pouvait facilement passer des heures à regarder le ciel changer de formes. C'était sûrement la chose à la plus embêtante à New-York, ne pas pouvoir regarder le ciel, mais elle y arrivait. Elle avait négocié avec le concierge d'un des immeubles de la ville et elle pouvait ainsi passer autant de temps qu'elle voulait sur le toit de l'immeuble, allongée la tête dans les nuages. La seule condition était simple : « Mais interdiction de sauter, gamine. » Poppie avait simplement hoché la tête et avait grimpé les escaliers pour pouvoir s'échapper de la ville. De là-haut tout était beau. On voyait l'horizon, tous les toits de la ville et puis on n'entendait presque pas la ville. C'était un autre monde, le monde de Poppie Johnson.
C'était un des endroits qui allaient manquer à Poppie, mais elle allait s'y faire. Elle n'était pas compliquée comme petite, même si à première vu on peut croire le contraire. Il suffit d'apprendre à la connaître. Mais la question est : oserez-vous ?